Beyrouth
Beyrouth, la capitale de la République Libanaise, a été
longtemps considérée, du fait de son emplacement stratégique, comme
un carrefour entre les trois continents Asie, Afrique et Europe, et
un accès vers l'Orient. Le nom Beyrouth vient du Phénicien
Beroth qui signifie la ville des puits. C'est un des sites les plus
anciennement occupés par l'Homme comme l'ont démontré des vestiges
de communautés préhistoriques. A l'époque Phénicienne, cependant,
c'était une ville secondaire par rapport á Byblos, Sidon et Tyr plus
prospères. Une fois occupé par les Romains sous les ordres de Pompey
en 64 av. J.-C., Beyrouth a connu la période la plus glorieuse de
son histoire. En 15 av. J.-C., elle a été nommée Colonia Julia
Augusta Felix Berythus et a reçu le statut de cité romaine. Ce qui a
surtout contribué à sa renommée, cependant, fut son école de droit
qui, sous Septime Sévère (192 - 211. ap. J.-C.) surpassait les
écoles de Constantinople et d'Athènes et rivalisait avec celle de
Rome. En 1969, la ville ne comptait que 450 000 habitants;
en 1975, les Beyrouthins étaient plus de 1,2 million.
L'agglomération abritait à cette époque la moitié de la population
d'un Liban urbanisé à 70 % (83,7 % aujourd'hui). Tripoli, la
deuxième ville du pays, compte 500 000 citadins, Zahlé 200 000,
Sayda 100 000 et Tyr 14 000. L'étalement de l'agglomération de Beyrouth à la suite
de la guerre civile (1975-1990) ne s'est pas accompagné d'une
véritable augmentation de la population. En fonction des combats
entre milices et des invasions étrangères, on a assisté à des
va-et-vient de population, tandis que certains Beyrouthins
émigraient définitivement. Le conflit s'est traduit par
d'importantes modifications dans la répartition des citadins: une
certaine "homogénéisation" confessionnelle des quartiers et des
banlieues a vu le
jour.
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